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Calendrier de l’Avent : randonnée automnale dans le Sud

Jan Maurer, mercredi, 16. décembre 2020

Ouvrez la 16e porte de notre calendrier de l’Avent. Elle renferme l’histoire de chutes de neige non souhaitées au Tessin et un prix correspondant.

Cet automne, le brouillard, et plus haut la neige, ont rapidement pris leurs quartiers au Nord des Alpes. J’ai donc dû changer à la dernière minute, mes plans de randonnée dans le canton d’Uri pour une destination plus au sud. Le trajet par le Saint-Gothard m’a donné raison : sur le versant sud des Alpes régnait une splendide météo de fin d’été. Peu après, je me dirigeais gaiment en t-shirt en direction du départ du téléphérique qui devait m’emmener au Lago di Tremorgio. Depuis là, je devais entreprendre une randonnée de 5h jusqu’à Airolo.

À l’ouverture des portes, l’employé du petit téléphérique a marmonné dans son dialecte tessinois des mots comme « neve » et « ghiaccio », mais je ne m’en suis pas aperçu (ou plutôt, je ne voulais pas les entendre). Une fois en haut, à 1800 mètres, les mélèzes jaunes poudrés de neige composaient un tableau magnifique. Je me suis mis en route, car j’avais un certain nombre de kilomètres à parcourir. Le chemin a rapidement pris de l’altitude et, avant que je me rende compte de quoi que ce soit, j’avais de la neige jusqu’aux genoux.

Devant moi, le chemin était à peine visible. En outre, j’étais le seul et unique randonneur que cette magnifique région montagneuse ait accueilli ce jour-là. Et, en randonnée, l’absence de traces n’est pas particulièrement avantageuse. J’ai donc continué péniblement mon ascension sur la crête, puis sur des flancs de montagne sur lesquels on voyait déjà des départs d’avalanches. Il m’a fallu deux fois plus de temps que prévu pour parcourir les cinq premiers kilomètres (sur 15 au total) et je n’étais plus tout à fait certain d’arriver jusqu’à Airolo.


Le chemin était pénible, mes chaussures étaient mouillées, mes pantalons collaient à mes jambes et mes perspectives d’une randonnée automnale ensoleillée devenaient toujours plus hypothétiques. J’ai commencé à m’énerver contre moi-même : doit-on vraiment entreprendre seul de telles randonnées, sur des pentes abruptes et sujettes aux avalanches ? Pourquoi n’ai-je pas encore changé d’opérateur mobile ? J’étais seul, la plupart du temps sans réseau, et je savais que l’opérateur public fournissait une couverture bien meilleure en montagne (j’ai finalement remédié à cette situation en décembre, en prévision de la saison de ski de randonnée). Je me demandais aussi pourquoi je n’avais pas emporté une batterie supplémentaire ? Car vers la fin de la randonnée, il s’est avéré que ma batterie était à bout de souffle (notamment à cause des nombreuses photos prises).

Comme souvent dans la vie, j’ai eu droit à une surprise. Après le passage avalancheux, qui n’était pas sans danger, j’ai atterri dans des forêts de mélèzes à plus basse altitude où la lumière dorée m’a redonné le moral. Je suis tombé sur un groupe de cueilleurs de bolets qui dégustaient leur repas devant un feu, dans une clairière. Ils m’ont invité à me joindre à eux. J’ai pu enfin me ravitailler et faire sécher mes chaussures et mon pantalon. Revigoré par ce moment et par la perspective de déguster un risotto ai funghi le soir, je suis reparti de bon train en direction d’Airolo. Le soir, j’ai fait le bilan de cette randonnée devant un bon verre de rouge : une randonnée comme on les aime, pleine d’émotions, d’expériences et comportant une bonne dose d’aventure.


Le narrateur

Jan Maurer dirige l’équipe marketing au siège de Bächli Sports de Montagne, à Nänikon.


Le prix du 16 décembre


Derrière la porte du jour se cache une gourde Wide Mouth d’Hydro Flask. Vous éviterez ainsi de vous déshydrater si la randonnée devait durer plus longtemps que prévu.

Malheureusement, ce prix a déjà été tiré au sort.

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