À l’occasion de notre 50e anniversaire, Jonas Lambrigger, Manuela etVictor nous racontent pourquoi ils aiment tellement faire de la montagne ensemble.
Manuela et Victor sont des clients peu compliqués qui apprécient surtout le mouvement, sous toutes ses formes. Peu importe qu’il s’agisse du Dom, du Nadelhorn, du Gran Paradiso, d’un 3000 ou d’un site d’escalade au Tessin.
La confiance mutuelle que nous avons lorsque nous sommes en route tous les trois est précieuse. Je la sens et je l'apprécie énormément. Ils ne se laissent pas aveugler par des noms de sommets particuliers, mais font confiance à mon expérience de guide de montagne. Après tout, en montagne, je suis le premier responsable de la sécurité et de la santé de mes hôtes.
Le sommet n’est pas l’objectif le plus élevé
Le sommet projeté doit toujours être réaliste et en accord avec les conditions du moment. Dans le cas contraire, nous ne partons pas ou nous adaptons notre randonnée en conséquence. On peut par exemple décaler le départ – parfois en l’avançant, parfois en le retardant –, adapter l’itinéraire ou changer d’objectif. Mais jusqu'à présent, la météo s’est la plupart du temps montrée clémente et nous avons pu gravir ensemble chaque sommet prévu.
Peu de marge pour les pauses ou les erreurs
En route pour le Djebel Toubkal, nous n’étions pas vraiment sûrs d’atteindre le sommet. Lors de notre voyage au Maroc, nous souhaitions nous rendre sur le sommet le plus élevé de l’Atlas. Le sommet culmine à 4167 m, il n’est pas très technique, mais la longueur ne doit pas être sous-estimée.
Les conditions étaient bonnes, il n’y avait aucun nuage en vue. Mais bien que nous étions déjà mi-avril, les températures ont chuté à environ -15°C. Avec le fort vent, la température ressentie était d’environ -30°C. Il ne restait donc que très peu de marge pour des pauses ou des erreurs. Même en tant qu’alpinistes chevronnés, cela a été une véritable épreuve.
Les pieds dans la neige, le regard dans le sable du désert
Mais la récompense a été à la hauteur des difficultés. Après trois heures et demie, à 4167 m, chaudement habillés et les pieds dans la neige, nous pouvions contempler le Sahara au sud et le plateau de Marrakech au nord. Un moment inoubliable !
Le plaisir de vivre de tels moments, mais aussi notre intérêt commun pour d’autres cultures, les gens et la nature, font de notre « cordée de trois » un groupe unique. Notre curiosité commune pour l'exotisme est une source inépuisable d’idées pour de nouvelles expéditions. Nous devons d’ailleurs bientôt nous téléphoner pour discuter de notre prochaine destination. Je me réjouis déjà.
Jonas, Manuela & Victor
En route ensemble depuis : 10 ans
Première course ensemble : Zermatter Breithorn (4160 m)
Ce qui ne doit jamais manquer : un petit sac de bivouac léger en cas d’urgence
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