Softshell - la veste souple a fait son entrée dans presque tous les ménages suisses ces dernières années. Mais c'est à la montagne qu'elle se sent chez elle. Même si elle fait tout aussi bonne figure dans les rues commerçantes. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que ce textile souple est un peu comme notre meilleur ami : il est simple et résistant, ne porte pas de poids et procure un agréable sentiment de sécurité. Nous ne décrirons jamais notre meilleur ami comme étant élastique, résistant à l'usure et respirant. Et il faudrait se garder de dire qu'il n'est pas tout à fait étanche. Mais il faudrait en fait énumérer tous ces adjectifs si l'on voulait décrire de manière exhaustive les propriétés du très populaire softshell.
MEILLEUR COUPLE
Qui s'approche du softshell doit d'abord passer par son grand frère - le hardshell. Ce qu'elle peut faire est relativement clair : elle se compose généralement de deux ou trois couches, c'est-à-dire d'un laminé constitué d'un tissu extérieur robuste, d'une membrane imperméable et coupe-vent et d'une fine doublure intérieure. Elle est enfilée lorsque les conditions sont difficiles et qu'une imperméabilité illimitée est requise. C'est ce que souligne Marcus Liss, chef de produit chez Bächli Sports de Montagne : "Aucune ne nous protège comme elle lorsque nous sommes surpris par une averse, que la pluie nous accompagne obstinément lors d'une randonnée de plusieurs jours en cabane ou que nous skions dans une neige épaisse". Les hardshells sont certes des vestes essentielles pour tous ceux qui évoluent en montagne. Mais elles ont un inconvénient : c'est une coque dure et relativement rigide qui limite quelque peu le confort. En été, lorsqu'elle est portée directement sur un T-shirt, le contact direct avec la peau est souvent ressenti comme désagréable. De plus, elle bruisse de manière audible. De plus, elle nécessite une coupe un peu plus large si l'on ne veut pas restreindre la liberté de mouvement ou si l'on porte une couche isolante en dessous.
VIVRE EN MONTAGNE
La veste softshell douce se montre nettement plus agréable. Elle est peut-être douce au toucher, mais elle n'est pas facile à saisir. Du moins au niveau conceptuel. En matière de softshell, les fabricants ne se sont jamais mis d'accord sur une définition précise. On s'accorde néanmoins à dire qu'il s'agit de vestes fonctionnelles destinées à une utilisation polyvalente. Cela signifie qu'elles ne sont certes pas complètement imperméables, mais qu'elles offrent une bonne protection contre les intempéries (pour les modèles haut de gamme). Les modèles à membrane protègent du vent à 100 %, du brouillard humide ou même des premières gouttes de pluie. Ils marquent surtout des points grâce à leur grand confort. Les fabricants obtiennent ce dernier grâce à l'utilisation de matériaux souples avec une forte proportion de stretch. Les Softshells sont non seulement agréables au toucher, mais elles ne gênent pas non plus dans les sports à mouvements intenses, comme l'escalade sportive. La grande élasticité et les coupes bien étudiées permettent de porter la veste softshell près du corps. Cette bonne coupe permet d'une part d'économiser du matériel supplémentaire et donc du poids, et d'autre part de rendre la veste Softshell adaptée à la ville grâce à son look épuré. Un autre critère de confort décisif, comme le souligne Marcus Liss, est la respirabilité particulièrement élevée. "Avec le softshell, on renonce certes à l'imperméabilité, mais on obtient en contrepartie une meilleure ventilation, car l'humidité de la transpiration s'échappe bien vers l'extérieur. Ici, la vapeur ne doit pas passer à travers une membrane complètement étanche". La régulation climatique nettement supérieure à celle d'une hardshell - notamment grâce à des options d'aération supplémentaires comme les fermetures éclair sous les bras - se ressent surtout lors de la pratique de sports qui font transpirer. Lors de la montée d'une randonnée ambitieuse par exemple, lorsque l'on transpire à cause de l'effort, mais qu'une forte brise souffle en même temps - c'est précisément dans de telles situations que les vestes softshell font valoir leurs atouts. Grâce aux softshells, la désagréable sensation de cuire dans son propre jus appartient au passé.
PAR L'ÉPAISSEUR ET LA FINITION
Le fait qu'aucune membrane ne soit utilisée pour les softshells appartient depuis longtemps au passé. "Sans membrane", telle était certes autrefois la définition des grands fabricants de tissus fonctionnels et des pionniers du softshell comme Polartec ou Schoeller en Suisse. Mais avec l'arrivée du leader du marché Gore-Tex, cette classification a fortement vacillé. Gore-Tex a introduit sa propre version de softshell et celle-ci est venue du spécialiste des membranes, bien sûr, sous la forme d'un laminé composé d'un tissu extérieur, d'une membrane et d'une doublure.
Entre-temps, il est difficile d'avoir une vue d'ensemble de l'offre softshell - chaque fabricant propose sa propre variante et, à son tour, dans différents segments de produits. "Cela peut rendre difficile la définition du softshell par excellence", explique Liss, "mais d'un autre côté, cela nous permet de trouver la bonne solution pour chaque utilisation ou chaque sportif."
C'est ainsi que le softshell, en tant que vêtement polyvalent, souligne une fois de plus que la légendaire mouche du coche n'existe pas. Et c'est bien ainsi, car nous ne sommes pas non plus uniformes. Ceux qui frissonnent facilement opteront pour une softshell bien chaude avec une doublure épaisse. Les personnes au sang chaud se tourneront plutôt vers un modèle avec un tissu extérieur et une doublure très fins. Les minimalistes aérés avec un équipement réduit peuvent également être de véritables poids plume. Aujourd'hui, les poids inférieurs à 300 grammes ne sont plus une exception.
En matière d'équipement, il en va de même que pour la performance thermique : chaque type de sport trouve le modèle qui lui convient. Celui qui cherche avant tout une veste polyvalente, pour les promenades et les randonnées modérées, peut très bien se passer d'une capuche compatible avec le casque. Une veste de qualité sans membrane, qui offre une très bonne protection contre les intempéries grâce à un traitement déperlant durable (DWR), lui suffira probablement. Il en va évidemment tout autrement pour un alpiniste qui évolue sur un terrain exigeant et qui a besoin, en plus d'une protection élevée contre les intempéries, d'un tissu extérieur particulièrement robuste et résistant à l'abrasion.
TECHNIQUEMENT RAFFINÉ
"Il est impressionnant de voir à quel point les marques font désormais naturellement attention aux moindres détails", explique l'expert Liss, qui cite quelques exemples : "Pour le port du sac à dos, le tissu est renforcé au niveau des épaules, mais en même temps traité sans couture pour éviter les points de pression. Pour les grimpeurs, les poches sont placées spécialement plus haut afin de pouvoir les utiliser sans problème même avec un baudrier". La surface du softshell est également très pratique pour les parties rocheuses. "Le matériau extérieur en fibres synthétiques très résistant et lisse permet de bien manipuler la corde et, en plus, elle ne s'accroche pas si vite aux arêtes, aux branches et aux pierres". En résumé : la softshell souple est à juste titre accrochée dans de nombreuses garde-robes, toujours à portée de main. Elle allie confort et protection contre les intempéries comme aucune autre veste. Et avec plus de 59 modèles différents proposés par Bächli Sports de Montagne, chacun trouvera, lors d'un entretien de conseil, le modèle adapté à l'utilisation prévue.
Avec la softshell, on renonce certes à l'imperméabilité, mais on obtient une meilleure ventilation, car l'humidité due à la transpiration s'échappe bien vers l'extérieur. Ici, la vapeur n'a pas besoin de passer par une membrane complètement étanche.
MARCUS LISS - GESTIONNAIRE DE PRODUITS TEXTILES
JACQUES SOUFFLES - FAITS DURS
Dans les vestes sans ouvertures d'aération, les poches sont souvent cousues dans un matériau mesh perméable à l'air. Si l'on souhaite laisser la chaleur et l'humidité de la transpiration s'échapper à l'intérieur de la veste, on peut ouvrir la fermeture éclair et "faire un courant d'air".
1 ACHETER
Lors de l'achat, il ne faut pas seulement se tenir au garde-à-vous devant le miroir, mais il faut plutôt tester longuement la liberté de mouvement de la veste. Des mouvements au-dessus de la tête et se pencher en avant suffisent souvent à déterminer si la veste est vraiment adaptée.
2 LAVER
Veuillez laver ! Nombreux sont ceux qui hésitent encore à laver leurs vestes imperméables et softshell. Ils craignent de compromettre ainsi leur fonctionnement. C'est pourtant le contraire : la membrane doit être régulièrement débarrassée des résidus de transpiration et de saleté pour éviter qu'elle ne s'obstrue. Il faut utiliser des lessives pour textiles délicats sans adoucissant ou des lessives spéciales pour textiles fonctionnels - nous recommandons entre autres le Pro Wash écologique de Fibertec ou les produits de Nikwax.
3 IMPRIMER
Imprégner régulièrement la softshell pour qu'elle conserve ses performances. Bächli Sports de Montagne propose différents produits - n'hésitez pas à vous faire conseiller.
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