Le printemps approche et, avec lui, la saison du ski de haute montagne. Nous vous emmenons au Finsteraarhorn, un sommet particulièrement élégant qui culmine à 4274 m. Mais avant de lui rendre visite, une certaine préparation est nécessaire.
Finsteraarhorn est doté d’une arête sommitale impliquant une escalade dans le deuxième degré de difficulté, où il faut éventuellement s’assurer, une corde à simple est recommandée.
Pour les randonnées à ski au printemps et en haute montagne, des couteaux font également partie de l’équipement standard, afin de pouvoir monter en toute sécurité sur de la neige dure ou gelée.
Conseil de pro : régler les crampons aux chaussures de ski avant le départ.
Outre des vêtements adaptés aux conditions météo et aux températures, il convient d’emporter un casque et une gourde. Concernant les gants, je recommande d’associer une paire plus fine à une paire coupe-vent et imperméable.
Il faudra également une lampe frontale avec des piles de rechange ainsi qu’un DVA, une pelle et une sonde.
Pour la nuitée en cabane, il convient d’emporter un drap, des chaussettes de rechange ainsi qu’un masque d’hygiène et du désinfectant. Tout ce matériel peut être casé dans un sac à dos de 30 à 35 litres. Je recommande de s’en tenir à ce volume car, d’après mon expérience, on a tendance à emporter trop de matériel avec un sac à dos plus grand.
Nous commençons la course au Jungfraujoch, descendons à la Konkordiaplatz, où nous mettons les peaux avant de rejoindre la Grünhornlücke. Là, nous passons par le Fieschergletscher pour atteindre la Finsteraarhornhütte. C’est ici que commence la montée au sommet. Avant de se mettre en route, il est conseillé de vérifier les conditions. On peut le faire en ligne ou en téléphonant au gardien de la cabane. Après s’être assuré que les conditions sont bonnes et que l’on aura une place à la cabane, le voyage peut commencer. On glissera dans une poche de son pantalon une carte avec l’itinéraire dessiné. Ceux qui possèdent une montre GPS peuvent charger un itinéraire GPX afin de pouvoir naviguer plus facilement en cas de jour blanc. Vous pourrez télécharger un itinéraire GPX correspondant ici.
Si vous n’êtes pas acclimaté, je vous recommande de boire 1.5 litres d’eau pendant la montée au Jungfraujoch. Un autre blog vous donne des infos supplémentaires sur l’acclimatation.
Après avoir trouvé la fin du tunnel du Sphinx, nous commençons par chausser nos skis. Nous longeons de glacier d’Aletsch plutôt sur sa rive gauche (dans le sens de la descente) et arrivons au Konkordiaplatz.
Après avoir collé les peaux, nous montons un peu plus de 400 mètres de dénivelé pour déboucher à la Grünhornlücke d’où nous apercevons pour la première fois la cabane. Au bout d’une brève descente et d’une traversée du glacier, nous arrivons à la Finsteraarhornhütte, à 3050 m.
Comme d’habitude, la nuit est courte et nous sortons de la cabane vers 5h du matin à la lueur de la lune. Nous descendons à droite par un escalier jusqu’au glacier. Nous gagnons ensuite de l’altitude grâce à de nombreuses conversions.
À 3500 m nous tirons au NE en direction d’un éperon marquant. Selon les conditions d’enneigement nous devons porter brièvement les skis pour atteindre le « Frühstücksplatz » à 3616 m.
Selon les conditions, la transition sur le glacier descendant du Hugisattel peut s’avérer très délicate et nécessite des couteaux ou même des crampons. Glissade interdite !
De larges courbes nous permettent ensuite de rejoindre le Hugisattel à 4088 m. Après un bref ravitaillement et un chaussage des crampons, nous suivons l’arête NW qui nous attend avec une escalade facile (II) et un assurage possible autour de nombreux béquets. Et nous voici déjà devant la croix sommitale où nous attend un panorama spectaculaire sur les Alpes.
Le retour se fait par le même itinéraire et après la descente à la cabane, plusieurs options se présentent pour le retour à la maison. Descente à Fiesch par le Fieschergletscher, à Fiesch par le Galmihorn ou revenir au Jungfraujoch par la Grünhornlücke, pour n’en nommer que trois.
Remarque : cette course a été réalisée en mars 2016.
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Descendre des couloirs de plus de 45 degrés constitue l’apogée du randonneur à ski ambitieux. Qu'est-ce qui pousse les skieurs experts à se lancer dans l'ivresse risquée d’une descente vertigineuse ? Un voyage auto-exploratoire dans cinq hauts-lieux des faces raides alpines.
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