À feu ouvert ou sur un réchaud, en camp d’escalade ou en randonnée :
il est possible d’être créatif même lorsque l’on cuisine en plein air.
Alors pourquoi ne pas tout simplement déplacer la cuisine à l’extérieur
lorsqu’il fait beau ? À vos casseroles !
Lorsque nous étions enfants, nous préparions
des gâteaux de sable et faisions « cuire » des
soupes de fleurs avec passion durant l’été.
Le but n’était pas seulement d’imiter l’action
de cuisiner, mais également de se montrer
inventif, de faire quelque chose à partir de ce
que l’environnement nous offrait. Plus tard,
nous grillions de la viande ou des pains sur un
bâton autour d’un feu de camp avec les grands.
Aujourd’hui, adultes, nous aimons encore
« jouer » en plein air. De nombreux sportifs
outdoor sont des spécialistes de la grillade.
Mais avec quelle créativité abordons-nous les
autres disciplines culinaires ?
VITE FAIT BIEN FAIT
L’intensité avec laquelle nous nous attelons à
la tâche dépend bien évidemment de la situation
et des conditions. Lorsque nous atteignons
péniblement notre tente après une course exigeante,
nous nous réjouissons à juste titre d’un
repas trekking précuit. Celui-ci fournit beaucoup
d’énergie pour un effort minimal. Tous ce
qui reste à faire, c’est de faire bouillir de l’eau,
de la verser sur la nourriture déshydratée,
de remuer, de fermer le paquet et d’attendre
quelques minutes. Bächli Sports de Montagne
propose désormais une vaste sélection de délicieux
repas : plats à base de viande, végétariens
ou végan, petit-déjeuners, repas principal
ou dessert. Un petit dessert pour terminer un repas fait toujours plaisir, même lorsque nous
nous trouvons loin de notre frigo ou de notre
restaurant italien préféré. La mousse au chocolat
(p. ex. de Trek’n’Eat) pour les adeptes d’activités
de plein air est simplement mélangée à de
l’eau et prend peu de place dans le sac à dos. Et
il y a de fortes chances qu’elle disparaisse déjà
le premier soir !
Quelquefois, les plats sont améliorés avec des
ingrédients frais : sur les sites chauds du sud,
on trouve du thym sauvage ; dans les forêts
oligotrophes des myrtilles. Les fruits sauvages,
les champignons comestibles ou les herbes
fraîches apportent souvent un petit plus aux
repas trekking. Il est aussi possible d’emporter
avec soi des mélanges d’herbes ou des fruits
et légumes lyophilisés (p. ex. de Lyofood).
Conseil : là où le climat le permet, emporter
un morceau de saucisse sèche ou de fromage
à pâte dure. Le bonus en termes de saveur
compense facilement les quelques grammes
en plus dans le sac à dos.
LA FASCINATION DU FEU
Se faire pleinement plaisir en cuisinant en
plein air est véritablement possible lorsque le
poids des ingrédients et accessoires n’a pas
d’importance : au « camp de base », au camp
d’escalade, lors d’un tour en canoë ou d’un pique-nique au bord du lac. Griller, braiser,
bouillir, cuire… tout est aussi possible à l’extérieur.
Pour ce faire, une cuisine dans sa forme
originelle est souvent suffisante : le feu de
camp. Peu de choses nous fascinent autan :
nous pouvons regarder les flammes danser
durant des heures et écouter le doux crépitement
de la braise tout en préparant le repas.
Le moment précis où l’homme a commencé
à utiliser la puissance du feu dans son intérêt
n’a pas été clairement établi. Ce que nous
savons par contre, c’est que de la pyrite et du silex étaient déjà utilisés il y a plus de 30 000
ans pour faire du feu. La cuisson des aliments
ne facilite pas seulement
la digestion. Elle
tue aussi les agents pathogènes et rallonge la
durée de conservation de la viande grâce au
fumage. Au début du XXe siècle, la cuisine se
faisait encore à feu ouvert. Par conséquent, de
nombreux ustensiles utilisés dans la cuisine de
plein air, tels que les cocottes ou les braseros,
ont une longue tradition. Ce qui était nécessaire
autrefois est aujourd’hui un pur plaisir : outre
la viande et les légumes, on peut aussi cuire
du pain ou de la pizza sur le feu. La bannique
constitue une variante simple. La recette de
base comporte uniquement de la farine, de
l’eau et du sel et peut être déclinée à l’infini. On
peut par exemple y ajouter des oignons et du
lard ou du fromage et des herbes.
Recommandation pour les romantiques : surprendre
sa douce moitié avec un menu outdoor
à cinq plats dans un « restaurant à un million d’étoiles ». Ou pourquoi ne pas prendre ensemble
un cours de cuisine en plein air ?
PLEIN GAZ SUR LA CUISINIÈRE OUTDOOR
Lors de randonnées de plusieurs jours, de
courses alpines ou de nuits en bivouac sur
son sommet préféré, bref partout où il est trop
incommode, trop dangereux ou simplement
pas possible de faire un feu, les réchauds de
trekking ont la priorité. Le premier réchaud au
kérosène sans émission de suie a été fabriqué
en 1892 dans un garage de Stockholm. Ses
inventeurs, Lindqvist et Svensson, l’on appelé
« Primus ». Ces réchauds portables ont été
utilisés lors de nombreuses expéditions, notamment
lors de la conquête du pôle Sud par
Amundsen ou de la première ascension
de l’Everest par Hillary et Norgay.
Réchaud à gaz, à essence ou multicombustibles,
à une ou plusieurs flammes, avec ou sans tuyau,
système compact avec casserole et réchaud...
aujourd’hui, nous avons l’embarras du choix.
Avantage des réchauds à essence et multicombustibles
: ils fonctionnent indépendamment de
la température. En outre, on trouve du combustible
approprié à peu près partout dans le
monde. Une essence purifiée spéciale (p. ex.
d’Optimus ou de Primus) brûle sans laisser de résidus. Inconvénient : le maniement correct
et sûr du réchaud nécessite un peu d’entraînement.
L’utilisation des réchauds à gaz est moins
compliquée et plus propre. On ne trouve cependant
pas de cartouches adaptées partout. Tandis
que les cartouches traditionnelles perdent de la
puissance lorsqu’il fait froid, les cartouches de
gaz « spécial hiver » (p. ex. de Primus) peuvent
être utilisées par des températures allant
jusqu’à moins 20 degrés. La valve de certains réchauds
à gaz peut être réglée avec précision afin
de pouvoir laisser mijoter la nourriture longtemps
et de manière uniforme sans qu’elle ne
brûle. Idéal pour une cuisine un peu plus sophistiquée
(même dans une seule casserole). Que diriez-
vous d’un délicieux risotto aux champignons
ou d’une ratatouille aux herbes fraîches ? Les
réchauds à plusieurs flammes dans un boîtier
solide sont quant à eux particulièrement adaptés
à une cuisine de camping confortable.
Vous avez clarifié les questions relatives au
réchaud ? Les casseroles et les couverts sont
sortis ? Vous êtes donc fin prêt pour concocter
un menu de plein air. Ne vous faites pas de souci
si vous n’avez pas tous les ingrédients sous
la main. La cuisine outdoor se caractérise également
par l’improvisation et le changement.
Il s’agit de créer des repas savoureux avec ce
que l’on a à portée de main. Puis de servir et de
savourer ! Idéalement dans de la vaisselle écologique
(p. ex. d’Ecosoulife). Et pour les chefs cuisiniers
en herbe : les tasses et les bols légers sont
parfaits pour préparer des gâteaux de sable...
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