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Cabanes, glaciers et dénivelé : quatre randonnées sauvages dans le Lötschental

Fabian Reichle, mardi, 07. septembre 2021

Le Lötschental, dans le Haut-Valais, est un petit coin tranquille. Dans les villages traditionnels, les coutumes anciennes sont respectées, les mythes restent vivaces et on célèbre la tranquillité de la nature. L’imposant décor montagneux entre les Alpes valaisannes et bernoises invite à s’adonner aux sports de montagne, loin des grands centres touristiques. Nous vous présentons quatre courses exigeantes et variées.

Le Lötschental, dans le Haut-Valais, est un petit coin tranquille. Dans les villages traditionnels, les coutumes anciennes sont respectées, les mythes restent vivaces et on célèbre la tranquillité de la nature. L’imposant décor montagneux entre les Alpes valaisannes et bernoises invite à s’adonner aux sports de montagne, loin des grands centres touristiques. Nous vous présentons quatre courses exigeantes et variées – avec une surprise à la clé.


Hockenhorn : loin au-dessus du Lötschenpass


Vue imprenable garantie : le sommet du Hockenhorn trône à 3293 mètres est un classique de la région. On franchit tranquillement les premiers mètres de dénivelé depuis Wiler avec le téléphérique – celui-ci fonctionne jusqu’au 31 octobre et marque une courte pause avant de s’attaquer à la saison d’hiver. Une fois à Lauchernalp, le chemin de randonnée de montagne mène à l’ouest et, en montant continuellement, passe par Sattlegi pour rejoindre le Lötschenpass, où l’on peut déguster de délicieux rösti et tranches au fromage dans la cabane éponyme (ou une simple soupe fortifiante, si l’on prévoit d’embrayer sur une autre course).

Depuis la cabane, le chemin suit le dos ouest du Kleinhockenhorn, puis son grand frère, le Hockenhorn. Fait intéressant : en chemin, vous passerez juste au-dessus des deux tunnels ferroviaires du Lötschberg. Mais vous entendrez à peine les trains, car ils filent à travers la roche quelques dizaines de mètres au-dessous de vous.

Pour vous orienter, vous pourrez compter sur les balisages bleu-blanc-bleu et les cairns. Le chemin est généralement bien visible. La montée finale s’effectue dans l’idéal par la face nord-ouest du Hockenhorn. Une fois au sommet, vous pourrez profiter, par beau temps, d’une vue dégagée jusqu’au Mont Blanc. L’itinéraire retour le plus simple consiste à suive le même sentier jusque dans la vallée.

Données de la course :


  • Distance :  16,6 km
  • Montée :    1260 m
  • Descente : 1260 m
  • Difficulté : T4

Ober Färda : randonnée à travers un océan disparu


Il y a 100 millions d’années, à la place des Alpes se touvait un océan rempli de vie. Depuis, la formation des Alpes a chamboulé le paysage, mais avec un peu de chance, vous trouverez des fossiles issus de cet océan à ober Färda. L’itinéraire pour s’y rendre est très simple – et pas moins passionnant que le haut-plateau lui-même. Depuis Ferden, traverser tranquillement la Färdawald jusqu’à Kummenalp, où vous laissez la limite des arbres derrière vous pour pénétrer un univers rocheux. Vous pouvez reprendre des forces pour la suite de la course à l’auberge locale.

La montée continue par unter Färda jusqu’à ober Färda. Un petit lac de montagne, que les autochtones nomment « lac du café », représente un emplacement idyllique pour une halte. Les fascinants paysages caillouteux et morainiques au pied du Ferdenrothorn invitent à s’attarder. L’itinéraire retour s’effectue sur le même chemin jusque dans la vallée.

Données de la course :


  • Distance :  13,6 km
  • Montée :    1150 m
  • Descente : 1150 m
  • Difficulté : T3

Bietschhornhütte : architecture authentique


Une cabane comme destination ? La Bietschhornhütte est un précieux témoin alpin, de nature archaïque, fabriquée en bois bruni par le soleil au fil du temps. La montée à la cabane est aussi simple et sans compromis que le bâtiment lui-même. En suivant plus ou moins une ligne droite, le chemin de randonnée part de Ried dans le Lötschental vers le sud sous le Schafbärg, où se trouve le fameux hébergement construit en 1881. La montée en vaut la peine, car elle offre une vue phénoménale.

Les randonneuses et randonneurs qui ont encore du jus dans les jambes prennent le chemin raide jusqu’au Bietschjoch (600 mètres de plus). Le Schafbärg n’est plus qu’à un jet de pierre de là – perspectives plongeantes vertigineuses sur le Bietschtal.

Pour cette course aussi, la descente se fait par le même itinéraire. Si vous cherchez un peu de variété, bifurquez à gauche près de Brunnä en direction de Wiler.

Données de la course :


  • Distance :   9,2 km
  • Montée :    1115 m
  • Descente : 1115 m
  • Difficulté : T3

Lötschenlücke : glacier de tous les superlatifs


La pittoresque Fafleralp se situe presque tout au fond du Lötschental. En partant de là, vous pouvez vous immerger dans l’univers glaciaire local. L’objectif, c’est la Lötschenlücke et sa cabane, la Hollandiahütte. Ici, vous jouirez d’une vue imprenable sur le Grosser Aletschfirn, qui alimente le glacier d’Aletsch – le plus grand du genre, dans les Alpes – avec deux autres fleuves glaciaires. Le regard embrasse aussi un superbe panorama de quatre mille, incluant entre autres le célèbre trio Eiger, Mönch et Jungfrau.

Le chemin commence tranquillement dans une forêt clairsemée longeant la marge proglaciaire du Langgletscher. Mais l’itinéraire se fait vite plus exigeant et alpin. À la hauteur de l’Anenhütte, on finit par atteindre le glacier. Des cairns et des balisages bleus indiquent le chemin à suivre jusqu’ici.

Sur le Langgletscher, suivre la moraine médiane et contourner par le nord la zone de crevasses située un peu plus haut. Passer par Grossi Tola pour arriver juste en-dessous de la Lötschenlücke. Là, franchir un éperon rocheux, puis emprunter un sentier sécurisé par des échelles et des cordes fixes jusqu’à la cabane. Pour revenir au point de départ, suivre le même itinéraire.

Données de la course :


  • Distance : 19,8 km
  • Montée :   1530 m
  • Descente : 1530 m
  • Difficulté : F

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