Dépeauter sans vent
Sans vent, le dépeautage n’est pas sorcier. Poser
les skis dans la neige, les peaux vers le ciel, ou
tenir le ski depuis sa partie supérieure (photo de
gauche). Ensuite, desserrer le tendeur au talon
et retirer complètement la peau. Les peaux utilisées
en compétition ont souvent un tendeur à la
spatule et sont donc retirées vers l’arrière ; les
coureurs ne doivent alors même pas déchausser
les skis.
Ceux qui ont plus de temps peuvent
tout simplement retourner le ski. Poser le filet
de protection jusqu’au milieu de la peau, puis
rabattre simplement l’autre moitié de la peau
dessus. Avant de dépeauter, il faut immédiatement
activer les stoppeurs du ski.
Dépeauter et mettre le filet de protection
Il est un peu plus rapide et efficace de poser le filet de
protection directement au dépeautage. Pour ce faire,
enfoncer la spatule du ski légèrement en biais dans la
neige et coincer le bout du ski avec la hanche. Cette
technique est également recommandée en cas de
vent léger. La peau est ensuite retirée jusqu’au milieu
et le filet est appliqué (2). Video
Ensuite, placer le ski à la
verticale, retirer complètement la peau jusqu’à la spatule
et la retourner une fois pour que le côté adhésif
se retrouve tourné vers l’avant. Rabattre maintenant
la moitié déjà pourvue du filet vers le haut et plier la
peau en deux pour la ranger (3).
«Un filet de protection
protège le revêtement
des peaux en
résine thermofusible
et évite de devoir
se mettre à deux
pour les séparer.»
Dépeauter avec beaucoup de vent
En cas de vent fort et de températures négatives, le dépeautage peut être très désagréable.
Une technique propre et bien maîtrisée est alors nécessaire. Appuyer les skis dans la neige
avec la fixation en bas et la semelle vers le ciel. Retirer la peau jusqu’à la moitié (photo (1).
Replier cette moitié par-dessus la main qui tient le ski au milieu et appliquer le filet (photo
(2).
Détacher la peau jusqu’à la spatule, mais ne pas encore la retirer complètement. Fixer
le ski avec le genou. Rabattre maintenant la moitié de la peau déjà recouverte du filet sur le
reste de la surface adhésive, et seulement maintenant détacher complètement la peau du
ski (3). La peau flotte ainsi moins dans le vent et la manipulation est facilitée. Video
«La plupart des vestes
de ski de randonnée
sont équipées de très
grandes poches de
poitrine pour les peaux.
Les peaux sèchent
plus rapidement sur le
corps que dans le
sac à dos.»
Dépeauter sans filet de protection
Les peaux adhésives ou hybrides, qui adhèrent
au ski même sans que leur surface ne soit
collante au toucher, n’ont pas besoin de filet
de protection lors du dépeautage. Pour ces
peaux, il est recommandé d’utiliser une méthode
particulièrement élégante : détacher la
peau au talon du ski et la décoller légèrement.
Enfoncer ensuite le ski en biais dans la neige
et le maintenir avec les hanches. Retirer la
peau jusqu’à la moitié.
Changer les mains de
position et retirer la peau depuis le milieu de
sorte que le milieu de la peau se trouve maintenant
tout en haut. Le reste se fait presque
tout seul : les deux quarts de la surface adhésive
sont déjà l’un sur l’autre, les deux
autres quarts s’assemblent automatiquement
lorsque l’on retire le dernier quartier de peau
du ski. Cela vous semble compliqué ? Notre vidéo
en dit plus que mille mots. Video1 Video2
Conseils pratiques
Sécher la semelle
Après le dépeautage, c’est avant le peautage : pour que la
peau adhère correctement, la semelle du ski doit être aussi
propre et sèche que possible. Cela vaut aussi bien pour les
peaux avec colle classique que pour les peaux adhésives et
hybrides. La plupart des sacs à peaux ont une doublure en
polaire. Elle sert à essuyer le ski. Les peaux elles-mêmes
doivent être maintenues aussi sèches que possible, sinon
elles risquent de former des sabots (1). Video
Éviter les sabots
Pour que les peaux glissent en souplesse
et absorbent le moins d’humidité possible,
le côté poil devrait être régulièrement traité
avec un produit d’imprégnation. Un fart au
format de poche est pratique pour une utilisation
en randonnée. Colltex propose un
fart universel en paraffine purement naturel
et entièrement dégradable pour les peaux et
les skis. Il est important d’appliquer le fart
uniquement dans le sens de la marche, et
pas dans le sens inverse du poil (2). Video
Petites aides, grands effets
Si, malgré des précautions minutieuses,
les peaux n’adhèrent plus correctement
au moment d’attaquer la montée, il est
possible de s’en sortir grâce à des patch
adhésifs spéciaux. Les Quicktex-Pads
de l’entreprise suisse Colltex constituent
par exemple une aide immédiate
pratique : ces petits patchs légers
conviennent aux peaux de toutes les
marques, se glissent dans n’importe
quelle trousse de premiers secours et
adhèrent même par grand froid. Après la
randonnée, les patchs adhésifs peuvent
être retirés sans laisser de traces (3). Video
Stockage
Une longue pause sous le soleil printanier
– les randonneurs s’en réjouissent,
mais pas forcément les
peaux (et les skis). Les peaux ne
doivent pas être exposées en plein soleil,
par exemple contre le mur d’un
refuge, car la couche de colle pourrait
se décoller. Il vaut mieux suspendre les
peaux dans un endroit aéré ou dans le
local de séchage du refuge.
La même
règle s’applique à la maison : ne jamais
faire sécher les peaux au-dessus du
chauffage, mais les suspendre à température
ambiante et remettre ensuite
le filet de protection. Pendant la pause
estivale, l’idéal est de stocker les peaux
non pas pliées, mais étalées (p. ex. sur
l’armoire ou sous le lit) afin d’éviter
qu’elles aient des plis.
Il n'y a pas encore de commentaires sur cet article.
Ecrire un commentaire