Engelberg est connu comme la Mecque du freeride. Mais ceux qui n'ont pas peur de monter un peu s'échappent de la frénésie en faisant des randonnées à ski aventureuses. Par exemple au sommet hivernal du Graustock, que l'on atteint par un chemin plutôt peu conventionnel mais passionnant.
Il n'est pas rare de faire la queue à la station aval d'Engelberg. Tout le monde veut monter à la Mecque du freeride, tant vantée, qui entoure le Titlis. Enfin arrivés en haut, nous ne nous lançons toutefois pas dans la descente, mais enfilons les peaux de phoque et échappons en un rien de temps à l'agitation du domaine skiable. "En marchant un peu, on est tout de suite à l'écart de la foule", explique Remo Baltermia, notre guide de montagne, en montrant la direction à prendre avec son bâton. Nous montons doucement depuis le Jochpass sur un versant sud, jusqu'à ce que la pente devienne soudain raide. Les derniers mètres sur l'épaule sud-ouest du Rot Nollen constituent la première difficulté. "Ce coin peut être délicat selon les conditions d'avalanche", explique Remo.
Nous attachons brièvement les skis sur le sac à dos et continuons à pied. A peine avons-nous atteint l'épaule qu'une nouvelle cuvette plate s'ouvre devant nous, derrière laquelle la vue tombe en direction de l'Engstlenalp et jusqu'au Wetterhorn dans l'Oberland bernois. Le calme total et l'isolement règnent. Il est difficile de croire que le domaine skiable se trouve à un jet de pierre. À travers un terrain vallonné, Remo trace une agréable voie de montée jusqu'à la crête, qui se termine brusquement par des rochers verticaux. Nous aurons encore besoin de nos forces, car la difficulté physique de la randonnée est encore à venir. "Vous êtes sûrement de bons grimpeurs", dit Remo en souriant. Car ce qui nous attend là-bas, c'est une via ferrata de 120 mètres de haut. Et pas n'importe laquelle : "Elle fait partie des plus exigeantes de la région", explique Remo.
En effet. On entre tout de suite dans le vif du sujet. Nous grimpons la paroi verticale le long des crampons de fer. Au bout de quelques minutes, nous avons déjà beaucoup d'air sous les pieds. On en oublierait presque que nous sommes en randonnée à ski ! Des skis légers sont vivement recommandés pour cette randonnée, car le poids supplémentaire sur le dos ne facilite pas vraiment les choses. Le faible poids de nos skis Helio 95 Carbon de Black Diamond est ici un grand bonus ! Dans la partie supérieure, la via ferrata se présente en plus enneigée, on se croirait au milieu d'un terrain alpin extrême - ce qu'il serait tout à fait ici sans les barres de fer. "Celui qui veut entreprendre cette randonnée devrait d'abord se renseigner si les cordes et les pitons sont dedans, parfois ils sont aussi retirés en hiver", recommande Remo en débarrassant la dernière échelle de la neige qui s'est accumulée ici.
C'est alors chose faite. Le sommet hivernal du Graustock est un endroit où il fait bon s'attarder : un plateau agréable avec une vue panoramique grandiose. Mais attention à la corniche qui dépasse de la paroi verticale vers l'est ! Heureusement, notre randonnée se poursuit vers l'ouest. Devant nous se trouve une pente vierge qui nous mène dans la vallée isolée de Schaftal. En suivant toujours le soleil bas, nous descendons par de magnifiques pentes jusqu'au lac gelé d'Engstlensee.
La traversée de la plaine tranquille du lac est la conclusion parfaite d'une journée riche en aventures. Au loin, nous apercevons la remontée mécanique qui nous conduit au Jochpass. Lorsque nous arrivons à nouveau au domaine skiable, il est déjà désert. Les sommets des montagnes sont encore dans le rose du dernier soleil, tout comme le Graustock. Un circuit aventureux qui a valeur de rareté ! "Tout le monde n'y arrive pas", dit Remo avec reconnaissance, avant d'ajouter : "Mais presque tout le monde".
Du col du Joch, traverser la pente sud jusqu'à l'épaule SW du Rot Nollen (attention au risque d'avalanche), puis dans la chambre de terrain située derrière (Obri Gummi) jusqu'au début de la via ferrata. Suivre ensuite la via ferrata sur 120 mètres (la plupart du temps à la verticale) jusqu'au sommet hivernal du Graustock (Schafberg). La descente suit la vallée du Schaftal vers l'ouest jusqu'au lac gelé d'Engstlensee et revient par celui-ci au téléski du Jochpass. Durée : environ 4-5 heures. Guide de montagne : Remo Baltermia, Engelberg. www.remoguide.ch
Dans la paisible vallée de Gadmer, on rencontre encore aujourd'hui un véritable morceau d'histoire de la via ferrata. Alors que les passages rocheux sécurisés étaient autrefois utilisés comme chemins d'exploitation, la pratique de la via ferrata est devenue depuis longtemps une discipline alpine de sport de montagne. La via ferrata Tälli a été la première du genre et, avec ses quelque 600 mètres de long, elle compte parmi les plus longues de Suisse.
Les via ferrata sont populaires - et pas seulement depuis hier. C'est compréhensible, car elles offrent l'ambiance alpine d'une course de plusieurs longueurs associée à l'aspect ludique et stimulant de l'escalade sportive, sans pour autant recourir à un large répertoire de matériel et de techniques. Mais qu'est-ce qu'une via ferrata a à voir avec la Première Guerre mondiale et comment tu peux savoir si ton kit est encore sûr, tu le découvriras dans cet article !
Escalader les sommets alpins vous semble trop difficile ou une activité réservée aux professionnels ? Dans le livre Via ferrata, découvrez divers parcours en Suisse qui conviennent à toute la famille.
Il est le lien entre le corps et la corde. En plus de faire partie de l'équipement de sécurité élémentaire, le baudrier doit répondre à des exigences d'ergonomie et de fonctionnalité. Celles-ci varient en fonction de la discipline verticale. C'est pourquoi nous passons au crible les nombreuses facettes des baudriers et montrons quel modèle est adapté à votre prochaine aventure d'escalade.
Les via ferrata peuvent faire office d’introduction à l’escalade. C’est en tout cas ce que le nombre de voies pour débutants et leur popularité laisse penser. Il serait toutefois présomptueux de ne considérer la via ferrata que comme un moyen de se préparer à d’autres types d’expériences à la verticale – car cette discipline a toute son importance dans les sports de montagne, comme en témoignent les variantes difficiles. En Suisse, il existe quelques chemins de fer particulièrement exigeants. Ci-après, nous vous en présentons sept.
Sans eux, la pratique de l’escalade – ou, même de l’alpinisme – serait inimaginable. Pourtant, ils mènent souvent une existence modeste. Les mousquetons sont aussi évidents que discrets. En plus d’être très pratiques, ils sauvent des vies dans la plupart des cas. Qu’il s’agisse de mousquetons conçus pour l’assurage ou pour les dégaines : sans ces pièces ovales d’apparence banales nous tomberions plus rapidement dans le vide que ce que nous souhaitons. Pourtant, ces outils d'apparence archaïque sont bien plus que ce qu'ils laissent paraître au premier coup d'œil. Passage au crible du monde des mousquetons.
Du sport de niche à l’effet de mode : à l’instar du ski de randonnée, la via ferrata connaît un véritable essor ces dernières années. L’équipement des adeptes de via ferrata s’est lui aussi considérablement développé. Nous fournissons ici une vue d’ensemble des toutes dernières innovations et vous présentons les critères à prendre en compte au moment de l’achat.
Les via ferrata, consistant à se rapprocher du sommet, assuré à un câble d’acier, sur des marches et des échelles, sont devenues si populaires qu’elles poussent comme des champignons. Certaines comportent même des passages vraiment difficiles. Les débutants sont souvent étourdis, au sens propre du terme. Cependant, il existe également des via ferrata plus paisibles ; nous présentons ici quelques-uns des plus beaux « chemins de fer » adaptés aux débutants.
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