Michael Wicky (52 ans) est l’un des guides de montagne
les plus réputés de Suisse. En montagne, il cherche la
confrontation avec la nature et l’aventure. Il aime partager
sa passion avec le plus grand nombre de gens possible.
« Bien que je n’aie jamais eu de
modèles dans la famille, j’ai
toujours été fasciné par l’alpinisme.
Alors que j’étais encore un petit
bout de chou qui ne savait pas encore
lire, j’ai pu choisir un livre dans
une librairie. Les bandes dessinées ne
m’intéressaient pas. À la place, j’ai
opté pour un livre traitant des tactiques
sur rocher et sur glace de Paul
Etter. J’ai fait l’acquisition de mon premier
piton en deuxième classe. Il coûtait
deux francs. Comme je ne recevais
que 20 centimes d’argent de poche par
semaine, ma mère a dû m’avancer le
reste. En compagnie de mon frère, qui
avait trois ans de moins que moi, je
m’exerçais après l’école aux techniques
alpines telles que la descente
en rappel ou l’assurage. Nous avions
rigidifié nos bottes avec une semelle
intérieure en bois et fabriqué des
pointes à partir de fers d’armature
trouvés sur un chantier. Dans notre
imaginaire, les bottes de paille empllées étaient des immenses parois de
glace.
A l’époque déjà, ma voie semblait
toute tracée. J’ai terminé ma formation
de guide de montagne à l’âge de
27 ans, puis mes études de physique
quatre ans plus tard. Entre-temps, nos
deux fils sont venus au monde. Dans
mon travail de guide de montagne,
je préfère m’occuper de groupes
que de personnes seules. Comment
une dynamique de groupe se développe-
t-elle ? Comment puis-je l’influencer
positivement ? J’aime lorsqu’on
atteint un objectif ensemble, en
groupe. Surtout lorsque nous devons
surmonter des difficultés. La confrontation
avec la nature et l’aventure est
un élément important, que j’apprécie
beaucoup dans mon métier. J’ai fondé
l’école d’alpinisme Bergpunkt en 2000
avec mon collègue guide de montagne
Emmanuel Wassermann. Nous avons
toujours accordé une grande importance
à la formation alpine, comme en
témoignent aussi les différents
manuels d’alpinisme que nous avons
publiés. J’ai également travaillé dans
la formation des guides de montagne.
Aujourd’hui, je rédige des avis d’accidents
et des expertises, et j’enseigne
régulièrement la gestion du risque
pour le CAS Outdoorsport Management
à la Haute école technique et
économique de Coire.
Le 1er juin 2001, nous avons rencontré
Heinz Bächli. Il est apparu que nous
avions des valeurs similaires – durabilité,
fiabilité, professionnalisme élevé.
Ce sont ces valeurs qui marquent
notre collaboration depuis ce jour-là.
Bergpunkt forme depuis près de 15
ans des collaboratrices et collaborateurs
dans le cadre de formations semestrielles
en montagne. Au premier
plan, on ne trouve pas uniquement les
techniques alpines, mais surtout l’utilisation
pratique des produits. C’est
cette compétence qui fait l’unicité de
Bächli Sports de montagne. »
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