En plus des skis, chaussures de ski et bâtons, le sac à dos est un élément essentiel en freeride. Il en existe de toutes les sortes possibles. Le sac à dos doit être adapté à la taille, mais aussi aux ambitions, de celui ou celle qui le porte. Que ce soit pour une courte excursion ou pour une randonnée glaciaire de plusieurs jours, ce qui importe finalement le plus, c’est son contenu. Janic Cathomen, expert freeride originaire de Flims, et Fabian de Bächli Sports de Montagne vous indiquent tout ce que vous devez emporter.
Commençons par le plus important : le matériel de sécurité avalanche, qui se compose d’une pelle, d’une sonde et d’un DVA – ce dernier devant être porté sur soi et non dans le sac à dos. Janic renonce au sachet de la sonde pour qu’elle soit encore plus facilement accessible dans une situation de stress. Quant à la pelle, il utilise la SHAXE de BCA. L’avantage de cette pelle, c’est que son manche est facilement transformable en piolet, ce qui améliore la mobilité et la sécurité dans le terrain. Sur le sac à dos de Fabian, se touve également un petit sifflet lui permettant de signaler sa présence en cas d’urgence. De nombreux sacs à dos actuels disposent d’un sifflet intégré dans la sangle de poitrine.
Bric-à-brac utile
Il est toujours judicieux d’emporter avec soi un petit sac avec du matériel d’urgence ou de rechange. Pour Janic, il s’agit d’un briquet, d’un peu de ficelle, d’un bandage, d’un fil résistant à la déchirure, d’un multi-tool doté de différents embouts, d’un couteau suisse, de piles de rechange et d’une lampe frontale. Fabian mise sur la sécurité en emportant des piles de rechanges AA et AAA. Janic complète l’ensemble avec du matériel pour établir un profil de neige, comprenant une grille, une loupe, un double-mètre, une ficelle, un bloc-notes et un stylo.
La fixation, pas uniquement sur les skis
Janic emporte une fixation de ski de randonnée dans son sac à dos. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’il aime bien, lorsqu’il fait du freeride, skier avec des fixations alpines, ces dernières étant bien plus fiables pour les tricks et les drops. Dans les situations d’urgence, par exemple lors du déclenchement d’une avalanche, ou en cas de montée, la fixation de ski de randonnée se révèle très utile. C’est d’ailleurs pour la même raison qu’il emporte aussi toujours des peaux avec lui. Afin de conserver la possibilité technique d’une fixation à inserts, il skie avec un système spécial. Au lieu de monter la fixation de manière permanente sur ses skis de freeride, il y a monté des inserts, permettant de changer facilement la fixation. L’alternative à cette méthode est d’utiliser des fixations à cadre. Or celles-ci surélèvent beaucoup la chaussure, ce qui modifie la manière dont la force va être transmise au le ski. La transmission de la force est également influencée par le comportement faussé du ski concernant la ligne de flexion. Là aussi, il faut être au clair quant à ses ambitions et exigences vis-à-vis du produit. Une fixation à cadre peut très bien fonctionner. Mais revenons au contenu du sac à dos.
Paré pour les situations d’urgence
La trousse de secours est également indispensable. Pour Janic, les accessoires suivants ont fait leurs preuves : antalgiques, mouchoirs, bandages, pansements, bougie et couverture de survie. Cet ensemble peut être complété selon les préférences de chacune et chacun. Il est conseillé d’emporter de la crème solaire. Fabian emporte aussi toujours une crème grasse qui le protège contre le vent et le froid.
Petits assistants
Janic emporte toujours un litre d’eau ou de thé et quelques collations. Fabian précise : au moins un litre d’eau dans le sac à dos et une petite bouteille sur la bretelle. Il privilégie des collations peu encombrantes mélangeant des ingrédients sucrés, salés et comportant de la caféine. Janic met aussi dans son sac des sangles de fixation pour les skis et des radios. L’utilité des premières est souvent sous-estimée. En effet, les sangles sont extrêmement polyvalentes, permettant de fixer des objets voire, en cas d’urgence, d’arrêter les hémorragies. À cet égard, Fabian ne jure que par le bon vieux duct tape, qu’il enroule sur un bâton au lieu de le ranger dans son sac à dos.
Les radios sont également utiles sous nos latitudes, car en Suisse aussi, il existe des zones blanches en montagne. De surcroît, une communication rapide au sein d’un groupe ne peut pas faire de mal.
Janic range dans son sac à dos, en plus d’une seconde paire de gants – voire aussi des gants intérieurs pour les jours très froids – un masque de ski de rechange, ou au moins un verre, ainsi que des lunettes de soleil. Disposer d’un masque de remplacement se révèle utile lors d’un changement de météo, d’une chute ou lorsque la vitre est embuée. Fabian emporte aussi un t-shirt supplémentaire ainsi qu’un Buff de réserve. En général, Janic emporte aussi une casquette pour se protéger du soleil au printemps. Sa GoPro aussi est souvent de la partie. Quant à Fabian, il renonce à la caméra, mais ne sort jamais de chez lui sans une powerbank. Pour l’un comme pour l’autre, le casque fait partie de l’équipement de base.
À l’instar du sac à dos, son contenu doit être adapté aux ambitions et aux exigences de qui le porte. D’une personne à l’autre, les préférences en matière d’éléments indispensables peuvent beaucoup varier. Notamment en ce qui concerne le matériel de réparation ou la trousse de secours, il est parfaitement possible d’ajouter des accessoires.
Pour terminer, Fabian fait la remarque suivante : une place pour chaque chose, chaque chose à sa place. Cela vaut également pour le sac à dos. Lors de la préparation du sac, il faut ranger tout ce qui va ensemble dans des sacs textiles séparés afin de garder tout son matériel à portée de main et d’éviter la confusion. Outre une répartition intelligente du poids dans le sac à dos, la priorité absolue est de conserver le matériel de sécurité à proximité.
Et toi, qu’emportes-tu dans ton sac à dos ? Es-tu plutôt du genre minimaliste ou préfères-tu ne renoncer à rien ?
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