La nature est un système parfaitement harmonieux. Mais elle est fragile. Elle souffre surtout lorsque l’être humain ne fait pas attention à elle. Neal Watercutter sait que même de petites choses peuvent avoir de grandes conséquences. Avant de prendre la direction de l'outlet de la filiale bâloise de Bächli Sports de Montagne, il a passé plusieurs années aux Etats-Unis en tant que constructeur de sentiers de randonnée, où il a assimilé les principes fondamentaux de « Leave no Trace ». Nous l'avons rencontré pour une interview.
La nature est un système parfaitement harmonieux. Mais elle est fragile. Elle souffre surtout lorsque l’être humain ne fait pas attention à elle. Neal Watercutter sait que même de petites choses peuvent avoir de grandes conséquences. Avant de prendre la direction de l'outlet de la filiale bâloise de Bächli Sports de Montagne, il a passé plusieurs années aux Etats-Unis en tant que constructeur de sentiers de randonnée, où il a assimilé les principes fondamentaux de « Leave no Trace ». Nous l'avons rencontré pour une interview.
Pendant plusieurs années, tu as travaillé aux États-Unis pour des organisations à but non lucratif actives dans la construction de sentiers de randonnée et tu as passé la plupart de tes nuits sous tente. En ce qui concerne l'empreinte écologique, à quoi as-tu fait attention ?
Que ma tente soit installée sur un sol solide et sec. Le risque d'endommager ou même de détruire des écosystèmes sensibles est ainsi fortement réduit.
Pourquoi ?
Parce qu'un sol meuble est généralement plein de vie. Il ne s’agit même pas nécessairement de belles fleurs voyantes, le sol est rempli d'insectes auxquels on fait du mal sans même les voir. Mais il faut aussi faire attention aux plantes peu spectaculaires et présumées coriaces. Au-dessus de la limite des arbres, certaines d’entre elles poussent très lentement. Si on plante sa tente sur celles-ci, on risque d’anéantir plusieurs années de croissance.
Et s'il n'y a pas d'autre choix ?
Ça n’arrive que dans les situations d'urgence. Sinon, le principe est le suivant : anticiper et se préparer à l’avance. Il existe suffisamment de moyens de s’informer où se trouvent par exemple les marais sensibles, les plantes rares, etc. Lisez à propos de la nature dans laquelle vous vous rendez. C'est d'ailleurs l'un des sept principes de l'initiative « Leave no Trace ».
Quelle est cette initiative ?
« Leave no Trace » est un programme d'éthique et de formation originaire des États-Unis. Il est moins connu ici qu'outre-Atlantique, mais ses principes peuvent bien sûr être appliqués partout. Celui qui s'y conforme laissera automatiquement moins de traces dans la nature, voire aucune – justement Leave no Trace.
Neal au sommet du Mount Whitney (4421m)
Ne pas laisser de traces, cela semble simple.
Et c’est le cas. Mais en même temps, il y a beaucoup de petits détails, notamment lorsqu'il s'agit de jeter des restes de nourriture.
Que veux-tu dire ?
Prends l'exemple d'une pomme. Tu es en montagne et tu jettes le trognon de la pomme. Ce n’est pas juste. Ce n'est pas parce qu'une pomme est un produit naturel que ses restes ont leur place dans l'environnement alpin. As-tu déjà vu un pommier dans les Alpes ? Il en va de même pour les peaux de bananes ou les coques de noix. Ne pas laisser de traces signifie ramener ses déchets à la maison, quels qu'ils soient.
Il ne faut pas non plus négliger la faune. Lorsque les animaux sauvages s'habituent à de la nourriture qui devrait leur être étrangère, ils sont d'autant plus attirés par son odeur, ce qui peut entraîner des rencontres inutiles, voire dangereuses, entre les hommes et les animaux. De plus, les restes de nourriture inhabituelle pour les animaux peuvent leur être nocifs. C’est comme de ne pas donner de pain aux canards au bord du lac : le même principe s'applique à la montagne.
As-tu d'autres exemples de la manière dont on peut minimiser les traces humaines ?
Si nous parlons de nourriture, nous devons aussi parler de ce qui se passe après. Il n'y a pas de toilettes dans la nature, mais on peut tout de même se soulager en laissant le moins de traces possible. La règle est de s'éloigner d'au moins 60 mètres des sources d'eau. Celles-ci pourraient en effet être contaminées. Creuse un trou et rebouche-le quand tu as terminé. Selon la philosophie « Leave no Trace », il ne faut pas enterrer le papier toilette utilisé, mais là, j'avoue que moi aussi je fais une exception.
Qu’en est-il des chemins de randonnée construits par l'homme ? Ne sont-ils pas aussi des traces que nous laissons dans la nature ?
Bien sûr, mais lors de la construction d’un chemin, quelqu'un a réfléchi à l'endroit où il devait passer afin de laisser la nature aussi intacte que possible. C'est pourquoi il ne faut pas s'écarter des chemins.
Que se passe-t-il si on le fait quand même ?
Cela crée des chemins supplémentaires inutiles. C’est ce que l’on observe malheureusement lorsqu'un chemin de randonnée devient boueux suite à de fortes précipitations. Si une personne contourne une flaque d'eau, d'autres l'imitent. Ainsi, un chemin étroit se transforme rapidement en une grande surface piétinée.
Mais sinon, comment éviter la flaque d'eau ?
Ce n'est pas nécessaire. Sur les chemins de randonnée, nous nous trouvons dans la nature, il est donc permis de se salir et de se mouiller de temps en temps. La seule chose qui soit acceptable, c'est de faire un détour par des pierres ou d'autres éléments du terrain solides.
Y a-t-il aussi des choses qui ont une influence indirecte sur la nature ?
Oui, par exemple la lumière. Les personnes qui se promènent la nuit avec des lampes de poche ou des lampes frontales peuvent déranger et effrayer les animaux. Les randonnées à la pleine lune sont une excellente alternative : par temps clair, celle-ci réfléchit généralement tellement de lumière qu'il n'est souvent pas nécessaire d’allumer une lampe.
En parlant de lumière, ton voisin de tente te sera reconnaissant si tu ne le réveilles pas au milieu de la nuit avec ta lampe super puissante.
Le respect des autres, dans la nature, fait-il aussi partie d'un comportement durable ?
Tout à fait. C'est même l'un des sept principes de « Leave no Trace ». Les autres personnes doivent pouvoir profiter de la même expérience de la nature que toi. Cela commence par ne pas cueillir de fleurs, ni emporter de jolis cailloux, en passant par exemple par ne pas accrocher à son sac à dos ces enceintes Bluetooth qui déversent de la musique le volume à fond.
En parlant de sac à dos, as-tu des astuces pour le préparer ?
En principe, je fais attention à ne pas emporter des choses que je pourrais potentiellement jeter. Cela signifie que j'emporte une bouteille en aluminium au lieu d'une bouteille en PET. Je mets la nourriture dans des sacs refermables que je peux ensuite utiliser comme sac poubelle. De toute façon, je veille à emporter des aliments que je peux consommer entièrement sans laisser de restes.
Tu trouveras tous les principes et de nombreuses autres informations sur le site internet de Leave no Trace.
Les vêtements et l'équipement pour les sports de montagne sont fortement sollicités lors de leur utilisation. Mais même si le matériel n'a apparemment plus de valeur, il est souvent encore excellent pour des utilisations alternatives. C'est pourquoi nous collectons le matériel usagé et travaillons avec des partenaires qui lui donnent une nouvelle vie.
Trois jours de travail dans le Val Ferrera : douze collaborateurs de Bächli Sports de Montagne ont participé à la préservation de la biodiversité alpine durant l'été 2022. Nous vous présentons dans notre article à quoi cela a ressemblé et ce qu'ils ont appris. Et si vous souhaitez découvrir le parc naturel Beverin par vous-même, vous trouverez à la fin quelques conseils sur les activités et les itinéraires.
Savais-tu que chez Bächli Sports de Montagne, tu ne trouves pas seulement du matériel neuf, mais que tu peux aussi donner de l'ancien matériel ? Cela permet de donner une seconde vie aux pièces mises au rebut - les anciennes chaussures de ski sont par exemple fondues et réutilisées sous forme de nouvelles coques de téléphone portable. Depuis peu, nous avons un nouveau partenaire qui utilise les chaussons d'escalade usagés pour un projet humanitaire : ClimbAID, une ONG basée à Zurich.
Les Alpes sont recouvertes d'un blanc somptueux et sont synonymes d'aventure et de plaisir en montagne. Une randonnée à ski offre à cet égard une expérience de la nature particulièrement spectaculaire. D'autant plus que, par contraste avec les domaines skiables quasi-industriels, ceux-ci remplissent tout à fait les aspects durables. Nous te montrons comment, grâce à quelques conseils simples, tu peux planifier ta randonnée de manière plus respectueuse de l'environnement et de la société.
Vous avez du matériel en bon état que vous n’utilisez plus ? Avec votre don vous pouvez contribuer à un programme engagé visant à soutenir les populations dans le besoin. Il suffit pour cela de ramener doudounes, chaussures et sacs de couchage dans nos succursales.
Lorsque l’on fait le lien entre les sports de montagne et les émissions polluantes, on pense rarement à la production des cordes d’escalade. Mais dans l’assortiments des fabricants d’articles de sports de montagne, les cordes ont une part importante dans les émissions de gaz à effet de serre. Dans quelle mesure cet impact est-il mesurable et comment pouvons-nous le réduire ?
Alors que l'escalade en trad nécessite plus de matériel et de connaissances, les itinéraires pré-percés sont plus accessibles: En principe, « seulement » des dégaines sont nécessaires pour se lever en toute sécurité. Supprimer les obstacles signifie plus de passionnés d'escalade - cette tendance alimente à son tour la motivation pour ouvrir de plus en plus de parois rocheuses avec du matériel de sécurité fixe. Lorsqu'il s'agit de minimiser l'impact sur la nature, la question se pose de savoir si l'escalade en trad présente des avantages écologiques par rapport aux itinéraires équipées.
La colonisation de l’espace alpin par les hommes remonte à plus de 8500 ans. Depuis toujours, les régions de montagne revêtent une grande importance sur les plans culturel et économique. Or, les animaux sauvages peuplaient déjà ces territoires inaccessibles faits de pierre et de glace, bien avant que l’homo sapiens n’apprivoise ces régions escarpées et n’occupe des espaces pour l’élevage. Beaucoup – même si malheureusement plus tous – de ces animaux considèrent encore la montagne comme leur maison. Nous avons observé de plus près une petite partie d’entre eux.
Das stimmt schon, es gibt in gewissen Dingen bestimmt eine Grauzone. Dein Beispiel mit den Äpfeln ist so eines. Die Dohlen haben Freude daran, andere vertragen das Obst allenfalls nicht. Und eben, der exotische Geruch und Geschmack kann Tiere auch unnötigerweise anlocken.
Letztendlich gilt aber natürlich der gesunde Menschenverstand.