Calendrier de l'Avent montagnard No 9 : Balmhorn

Derrière la neuvième fenêtre de notre calendrier de l'Avent se cache une montagne qui offre des randonnées attrayantes, et pas seulement pour les humains : le Balmhorn.

Le Balmhorn trône fièrement au-dessus du Kandertal. Il marque aussi la frontière entre les cantons de Berne et du Valais. Son sommet culmine au-dessus d’un univers glaciaire particulièrement impressionnant : au nord le glacier abrupt du Balmhorn, à l’est le Lötschegletscher, au sud le Flüegletscher et à l'ouest le Schwarzgletscher. Mais cela n'empêche pas les matous les plus téméraires de tenter l'ascension du Balmhorn.

Le Balmhorn en bref

• Situation : Alpes bernoises, frontière cantonale avec le Valais
• Localités les plus proches : Kandersteg, Loèche-les-Bains et Ferden
• Altitude : 3697 mètres
• Première ascension : le 21 juillet 1864 par Jakob et Melchior Anderegg, Frank, Horace et Lucy Walker. Cette dernière est en outre la première femme à avoir gravir le Cervin en 1871.
• Cordée du chat : en 1988, un chat nommé Tomba a vu le jour à l'auberge Schwarenbach, située à proximité du Balmhorn. Il est entré dans l'histoire parce qu'il s'est régulièrement joint à des cordées et les a suivies sur le Balmhorn. Il ne s'est jamais laissé porter et a toujours réussi l'ascension par ses propres moyens. Mieux encore : grâce à son comportement, il a même pu sauver un groupe d'une avalanche.

Proposition de course au Balmhorn

Plusieurs itinéraires mènent au Balmhorn : alors que la voie normale par le Zackengrat est peu difficile, celle du Gitzigrat est plus ardue. En revanche, la montée depuis le côté valaisan est probablement la variante la plus gratifiante.

Le point de départ est la cabane du Lötschepass, que l'on atteint soit depuis la vallée de Gasteretal dans le canton de Berne, soit depuis la vallée du Lötschental en Valais. De la chaleureuse cabane, commencer par monter en direction de l'ouest jusqu'au Gitzifurggu à 2912 mètres. L’itinéraire continue en direction du nord à travers neige et éboulis jusqu'au P 2980. Vient ensuite l'arête.

L’arête du Gitzigrat elle-même se parcourt en ligne plus ou moins directe. Il faut cependant régulièrement contourner des passages délicats par la droite ou par la gauche. Gagner de l'altitude en gravissant des ressauts, en grimpant dans des cheminées et des couloirs, et en traversant des plateaux. La difficulté des passages d'escalade ne dépasse pas 3+. Même si la difficulté technique n'est jamais exceptionnelle, l'escalade de cette arête demande beaucoup d'efforts, car elle est longue et composée, surtout dans sa partie supérieure, de roche friable.

Après avoir admiré la vue magnifique depuis le sommet, il faut entamer la longue descente. Celle-ci s'effectue généralement par la Zackengrat en direction du sud-ouest jusqu'à l'auberge Schwarenbach, là où le chat Tomba avait autrefois élu domicile.

Bächli et le Balmhorn

Stefan Vetter est directeur du magasin Bächli Sports de Montagne de Saint-Gall. Hier, il nous parlait du Tödi, toutefois il a aussi un souvenir très particulier du Balmhorn :

Nous sommes en 1993, nous avions passé la nuit sous tente au bord de l'Arvenseeli encore gelé, sur le Spittelmatte, au pied de l'imposant flanc de l'Altel, pour partir au petit matin en direction du Balmhorn.

Transis jusqu’aux os après la nuit passée sur un mince matelas en mousse, nous avions espéré nous réchauffer en buvant un café noir, mais ce n’est qu'en montant dans l'étroite vallée entre le Rinderhorn et l'Altels que nous avons vraiment commencé à avoir chaud. La visibilité était médiocre et nous étions heureux de découvrir l'une ou l'autre ancienne trace qui nous indiquait que nous étions encore plus ou moins sur la bonne voie. Finalement, voir la croix sommitale se dresser soudainement devant nous nous avait presque surpris.

Étant donné l'épais brouillard, la discussion à propos du panorama avait été brève et nous avons tous été très étonnés lorsqu'un des participants a sorti comme par magie un melon entier de son sac. Je n’ai jamais goûté un morceau de melon aussi savoureux depuis – ni avant – ou était-ce simplement l'ambiance particulière qui avait rendu cet en-cas si délicieux ?

Remarque concernant la proposition de sortie : la description ne comprend qu'un résumé sommaire de la course. Une planification détaillée tenant compte des conditions (météorologiques) actuelles de la montagne et des capacités personnelles est impérativement nécessaire.