Quand on pratique les sports de montagne, on est un hôte dans la nature. En bloc, des problèmes peuvent toutefois survenir lorsqu’un espace restreint est soumis à une forte activité. Malheureusement, les voix toujours plus fortes qui s’élèvent en faveur de fermetures et de restrictions ne sont pas dues au hasard. C’est pourquoi il est indispensable de respecter certaines règles de comportement.
Les sites de bloc, en particulier les plus populaires, font souvent l’objet de vifs débats. Incompréhension, indignation, fermetures – cette histoire semble se répéter sans fin. Malheureusement, les critiques et les fermetures radicales sont souvent méritées. Et les bloqueurs sont souvent en cause, car certains envahissent les sites de manière involontaire ou par pure ignorance et s’y comportent mal. Heureusement, ces personnes ne représentent qu’une infime partie de la communauté des bloqueurs, des gens dans l’ensemble respectueux de l’environnement.
Pourquoi les sites de bloc sont-ils si souvent problématiques ? Une tentative d’explication : les sites de bloc ne sont généralement pas très étendus. Du coup, de nombreuses personnes se concentrent sur un petit espace, soumettant la nature à une contrainte inhabituelle. Dans la pratique des sports de montagne, ces conditions sont rarement réunies. Si on cherche tout de même des comparaisons, on peut citer l’Alpstein, les environs du Seealpsee ou le camp de base de l’Everest.
Un autre facteur à prendre en compte sur un site de bloc concerne le niveau d’activité qui règne dans un espace restreint. Tandis qu’en escalade, on ne fait généralement qu’une seule approche par journée, le bloc implique un va-et-vient permanent – les gens passant d’un bloc à l’autre. Cette caractéristique représente aussi un test d’endurance pour la nature.
Tout cela ne signifie pas qu’un site de bloc doit forcément se trouver impacté par le fait que des personnes y évoluent. Avant de partir à l’assaut des blocs, de leurs plats et de leurs réglettes à l’aide de crochetages et de crashpads, vous devez respecter les règles suivantes. Nombre d’entre elles peuvent être appliquées dans les sports de montagne en général.
Si possible, voyagez en transports publics. Les trajets en voiture ayant un impact important sur l’empreinte carbone, rendez votre excursion plus durable déjà avant de poser vos mains sur le rocher. En Suisse, nous avons peu d’excuses, car la plupart des destinations sont bien accessibles en train et, le cas échéant, en bus sur les derniers kilomètres. Si vous deviez toutefois voyager en voiture, n’hésitez pas à faire du co-voiturage et stationnez votre véhicule uniquement sur des parkings autorisés.
Du reste de tape au mégot de cigarette en passant par la peau de banane : les déchets doivent être emportés et éliminés. Sans exception. Les excréments doivent être enterrés – à bonne distance des cours d’eau afin de ne pas risquer de les contaminer. En bloc, la magnésie relève également du thème des déchets. Nettoyez les blocs après votre passage. Vous trouverez plus d’informations au sujet des déchets dans notre interview sur la philosophie « Leave no Trace ».
On passe la nuit exclusivement sur les emplacements de camping et dans des lieux où le camping est autorisé. Nous avons rédigé un article de blog sur le sujet.
Lorsque vous passez d’un bloc à l’autre, utilisez le réseau de chemins existant, même si cela vous oblige à faire un détour. Ce faisant, portez le crashpad sur votre dos et ne le laissez pas traîner sur le sol de la forêt ou dans l’herbe. Conseil : planifiez votre excursion à l’avance et réfléchissez à un itinéraire logique entre les blocs que vous voulez écumer. Cela vous évitera de courir dans tous les sens et vous permettra de passer davantage de temps à grimper.
Soyons honnêtes : pour les observateurs extérieurs, les bloqueurs sont des gens plutôt étranges. Ils transportent un « matelas » sur le dos et se déplacent vers les blocs rocheux. Vous pouvez facilement combattre cette image et l’éventuelle antipathie qu’elle suscite en soutenant les commerces locaux. Terminez votre journée dans le restaurant ou le café du coin, passez la nuit à l’hôtel de la région et parlez avec les gens.
Il n’est pas nécessaire de crier de frustration ou de joie. Sans parler des tubes hurlant dans les enceintes bluetooth. Évitez en outre les sessions de nuit afin de ne pas déranger les habitants ni les animaux de la région.
Les grillades sont la cerise sur le gâteau d’une expérience dans la nature. Mais n’oubliez pas d’utiliser exclusivement les emplacements prévus à cet effet.
Si un bloc, un secteur ou tout un site est interdit, ce n’est pas sans raison. Cela peut être dû à un mauvais comportement de la part des bloqueurs. Il vaut donc mieux ne pas jeter de l’huile sur le feu en ignorant l’interdiction. Parfois, les interdictions sont aussi dues à des dangers naturels – par exemple d’éventuelles chutes de pierres. Dans ce cas, vous ne feriez que vous mettre en danger inutilement.
Malgré la force d’attraction quasiment magique de certains sites, comme le Magic Wood, certains endroits moins fréquentés constituent une alternative. En effet, vous n’avez pas besoin de vous retrouver tous au même endroit.
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